XXIV. J’ai cueilli cette fleur…
J’ai cueilli cette fleur… – Les références
Les contemplations – Livre cinquième : En marche ;
Collection Bouquins chez Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo – Poésie II, p 454.
J’ai cueilli cette fleur… – L’enregistrement
Je vous invite à écouter J’ai cueilli cette fleur…, un poème des Contemplations, En marche, de Victor Hugo.
Il est suivi de XXV. Ô strophe du poëte…
et précédé de XXIII. Pasteurs et troupeaux.
J’ai cueilli cette fleur…
J’ai cueilli cette fleur… – Le texte
XXIV
J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline.
Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline,
Que l’aigle connaît seul et peut seul approcher,
Paisible, elle croissait aux fentes du rocher.
L’ombre baignait les flancs du morne promontoire ;
Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire
Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil,
À l’endroit où s’était englouti le soleil,
La sombre nuit bâtir un porche de nuées.
Des voiles s’enfuyaient, au loin diminuées ;
Quelques toits, s’éclairant au fond d’un entonnoir,
Semblaient craindre de luire et de se laisser voir.
J’ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée.
Elle est pâle, et n’a pas de corolle embaumée.
Sa racine n’a pris sur la crête des monts
Que l’amère senteur des glauques goëmons ;
Moi, j’ai dit : « Pauvre fleur, du haut de cette cime,
« Tu devais t’en aller dans cet immense abîme
« Où l’algue et le nuage et les voiles s’en vont.
« Va mourir sur un cœur, abîme plus profond.
« Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde.
« Le ciel, qui te créa pour t’effeuiller dans l’onde,
« Te fit pour l’océan, je te donne à l’amour. »
Le vent mêlait les flots ; il ne restait du jour
Qu’une vague lueur, lentement effacée.
Oh ! comme j’étais triste au fond de ma pensée
Tandis que je songeais, et que le gouffre noir
M’entrait dans l’âme avec tous les frissons du soir !
Île de Serk, août 1855
En marche ? Y’a t’il un lien avec Emmanuel MACRON ?
Qu’Emmanuel Macron ait pillé ce titre à Victor Hugo, c’est fort possible. Je vous invite à relire ou réécouter la préface des Contemplations, il y est dit clairement : . Je vous laisse en tirer les conclusions de votre choix quant à Emmanuel Macron.
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