L’Âne

Je fais mon devoir de flambeau.

L’Âne

L’Âne. Poème composé d’un prologue de 16 vers et de 3 parties :

  • Colère de la bête (2648 vers).
  • Tristesse du philosophe (70 vers).
  • Sérénité du penseur (44 vers).

L’Âne Patience, qui descendait au galop la science, rencontre Kant et critique savoir, calcul, raison, doctrine tels qu’on les enseigne. Sont particulièrement visées les prétentions humaines, alors que tant de questions restent sans réponse ; les fausses autorités ruinées sans avoir été remplacées par de justes ; la conduite de l’homme vis-à-vis des enfants (l’écolâtrie), vis-à-vis des génies (le goût bourgeois), vis-à-vis de la création (le refus du réel), vis-à-vis de la société (la réduction, rêvée par certains, des hommes à des numéros, et le règne, pire encore, du passé), vis-à-vis de lui-même (les despotes et les guerres qui trouvent sans cesse des apologistes). La Réaction de la création sur l’homme, c’est la persistance du mystère.
À la tristesse finale de l’Âne correspond celle du philosophe. Jusqu’au jour où la science aura pour but l’immense amour, la protestation sera justifiée.

(Arnaud Laster, in Pleins feux sur Victor Hugo, Comédie-Française)

L’Âne
Détail de l’illustration de l’édition de La Librairie Paul Ollendorf des Œuvres Complètes de Victor Hugo, tome II, du recueil L’Âne.

Gravure en noir et blanc qui représente un âne, avec ses grandes oreilles, assis devant un livre ouvert, et tourné vers le lecteur.
Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente une route de terre menant à une grande ville en contrebas.