À G……Y
À G……Y – Les références
Odes et ballades ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie I, p 274.
À G……Y – L’enregistrement
Je vous invite à écouter À G……Y, un poème du recueil Odes et ballades, de Victor Hugo.
À G……Y
À G……Y – Le texte
À G……Y.
Ô rus !
VIRGILE
Ode dixième
Il est pour tout mortel, soit que, loin de l’envie,
Un astre aux rayons purs illumine sa vie ;
Soit qu’il suive à pas lents un cercle de douleurs,
Et, regrettant quelque ombre à son amour ravie,
Veille auprès de sa lampe, et répande des pleurs ;
Il est des jours de paix, d’ivresse et de mystère,
Où notre cœur savoure un charme involontaire,
Où l’air vibre, animé d’ineffables accords,
Comme si l’âme heureuse entendait de la terre
Le bruit vague et lointain de la cité des morts.
Souvent ici, domptant mes douleurs étouffées,
Mon bonheur s’éleva comme un château de fées,
Avec ses murs de nacre, aux mobiles couleurs,
Ses tours, ses portes d’or, ses pièges, ses trophées,
Et ses fruits merveilleux et ses magiques fleurs.
Puis soudain tout fuyait : sur d’informes décombres
Tout à tour à mes yeux passaient de pâles ombres ;
D’un crêpe nébuleux le ciel était voilé ;
Et, de spectres en deuil peuplant ces déserts sombres,
Un tombeau dominait le palais écroulé.
Vallon ! j’ai bien souvent laissé dans ta prairie,
Comme une eau murmurante, errer ma rêverie ;
Je n’oublîrai jamais ces fugitifs instants ;
Ton souvenir sera, dans mon âme attendrie,
Comme un son triste et doux qu’on écoute longtemps !
1823
Ode dixième!
Grand merci
Merci de votre fidélité !
Merci de me faire écouter, avec bonheur, certains poèmes de ce grand personnage qu’est Victor Hugo. Vous savez, parfois quand je le lis, il me vient cette douce impression que, dans son effervescence, il n’avait pas le temps d’écrire, mais que sa pensée tombait directement sur la feuille.