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Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente une colline recouverte d'un forêt où se promène le "bel adolescent Avril", surmonté de la dentelle de ses rêves.

XVI. Vers 1820

Vers 1820 – Les références

Les contemplationsLivre premier : Aurore ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor HugoPoésie II, p 282.

Vers 1820 – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Vers 1820, un poème des Contemplations, Aurore, de Victor Hugo.
Il est précédé de XV. La Coccinelle et suivi de XVII. À M. Froment Meurice.

Vers 1820


Vers 1820 – Le texte

XVI
Vers 1820


Denise, ton mari, notre vieux pédagogue,
Se promène ; il s’en va troubler la fraîche églogue
Du bel adolescent Avril dans la forêt ;
Tout tremble et tout devient pédant, dès qu’il paraît :
L’âne bougonne un thème au bœuf son camarade ;
Le vent fait sa tartine, et l’arbre sa tirade ;
L’églantier verdissant, doux garçon qui grandit,
Déclame le récit de Théramène, et dit :
« Son front large est armé de cornes menaçantes. »

Denise, cependant, tu rêves et tu chantes,
À l’âge où l’innocence ouvre sa vague fleur ;
Et, d’un œil ignorant, sans joie et sans douleur,
Sans crainte et sans désir, tu vois, à l’heure où rentre
L’étudiant en classe et le docteur dans l’antre,
Venir à toi, montant ensemble l’escalier,
L’ennui, maître d’école, et l’amour, écolier.