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Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente une colline, sur laquelle se dresse une église (ou, du moins, une tour avec son clocher), de l'autre côté d'un étang, à travers des frondaisons.

III. Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs…

Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs… – Les références

Toute la lyreSixième partie : [L’Amour] ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie IV, p 386.

Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs… – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs…, un poème du recueil Toute la lyre, de la Sixième partie : [L’Amour], de Victor Hugo.
Il est précédé de II. Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie… et suivi par le poème IV. Ce qu’en vous voyant si belle….

Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs…


Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs… – Le texte

III

Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs.
L’amour est comme la rosée
Qui luit de mille feux et de mille couleurs
Dans l’ombre où l’aube l’a posée.
Rien n’est plus radieux sous le haut firmament ;
De cette goutte d’eau qui rayonne un moment
N’approchez pas vos yeux que tant de splendeur charme ;
De loin, c’était un diamant,
De près, ce n’est plus qu’une larme.

Souffrons, puisqu’il le faut. Aimons et louons Dieu !
L’amour, c’est presque toute l’âme.
Le Seigneur aime à voir brûler sous le ciel bleu
Deux cœurs, mêlant leur double flamme.
Il fixe sur nous tous son œil calme et clément,
Mais parmi ces vivants qu’il voit incessamment
Marcher, lutter, courir, récolter ce qu’ils sèment,
Dieu regarde plus doucement
Ceux qui pleurent parce qu’ils aiment !

1er janvier 1835.