II. Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
– Les références
Toute la lyre – Sixième partie : [L’Amour] ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie IV, p 386.
Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
– L’enregistrement
Je vous invite à écouter Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
, un poème de la Sixième partie : [L’Amour], du recueil Toute la lyre, de Victor Hugo.
Il est précédé de I. Lorsque ma main frémit si la tienne l’effleure…
et suivi par le poème III. Vois-tu, mon ange, il faut accepter nos douleurs…
.
Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
Oh ! si vous existez, mon ange, mon génie…
– Le texte
II
Oh! si vous existez, mon ange, mon génie,
Qui m’emplissez le cœur d’amour et d’harmonie,
Esprit qui m’inspirez, sylphe pur qu’en rêvant
J’écoute me parler à l’oreille souvent !
Avec vos ailes d’or volez à la nuit close
Dans l’alcôve qu’embaume une senteur de rose
Vers cet être charmant que je sers à genoux
Et qui, puisqu’il est femme, est plus ange que vous !
Dites-lui, bon génie, avec votre voix douce,
A cet être si cher qui parfois me repousse,
Que, tandis que la foule a le regard sur lui,
Que son sourire émeut le théâtre ébloui,
Que tous les cœurs charmés ne sont, tant on l’admire,
Qu’un orchestre confus qui sous ses pieds soupire,
Tandis que par moments le peuple transporté
Se lève tout debout et rit à sa beauté,
Il est ailleurs une âme, éperdue, enivrée,
Qui, pour mieux recueillir son image adorée,
Se cache dans la nuit comme dans un linceul,
Et qu’admiré de tous, il est aimé d’un seul !
Février 1833.
Remarques
Ce poème est adressé à Juliette Drouet. Victor Hugo lui a déclaré son amour le 16 février 1833.
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