I. Mon vers, s’il faut te le redire…
Mon vers, s’il faut te le redire…
– Les références
Les Chansons des rues et des bois – Livre premier : Jeunesse – I. Floréal ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie II, p 899.
Mon vers, s’il faut te le redire…
– L’enregistrement
Je vous invite à écouter Mon vers, s’il faut te le redire…
, premier poème de la section IV. Pour d’autres, du Livre premier : Jeunesse, du recueil Les Chansons des rues et des bois, de Victor Hugo.
Mon vers, s’il faut te le redire…
Mon vers, s’il faut te le redire…
– Le texte
I
Mon vers, s’il faut te le redire,
On veut te griser dans les bois.
Les faunes ont caché ta lyre
Et mis à sa place un hautbois.
Va donc. La fête est commencée ;
L’oiseau mange en herbe le blé ;
L’abeille est ivre de rosée ;
Mai rit, dans les fleurs attablé.
Emmène tes deux camarades,
L’esprit gaulois, l’esprit latin ;
Ne crois pas que tu te dégrades
Dans la lavande et dans le thym.
Sans être effronté, sois agile ;
Entre gaîment dans le vallon ;
Presse un peu le pas de Virgile,
Retiens par la manche Villon.
Tu devras boire à coupe pleine,
Et de ce soin Pan a chargé
La Jeanneton de La Fontaine
Qu’Horace appelait Lalagé.
On t’attend. La fleur est penchée
Dans les antres diluviens ;
Et Silène, à chaque bouchée,
S’interrompt pour voir si tu viens.
J’ai écrit dans l’inconscience de ces vers !
Merci
Ecrire nous permet d’entrer en contact avec notre inconscient…
Lire Victor Hugo au quotidien permet de croiser chaque jour un ami.