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Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente l'horizon qu'aperçoit "un voyageur qui part de grand matin".

XXIV. Heureux l’homme, occupé…

Heureux l’homme, occupé… – Les références

Les contemplationsLivre premier : Aurore ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor HugoPoésie II, p 290.

Heureux l’homme, occupé… – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Heureux l’homme, occupé…, un poème des Contemplations, de Victor Hugo, du premier livre : Aurore.
Il est précédé de XXIII. L’Enfance et suivi de XXV. Unité.

Heureux l’homme, occupé…


Heureux l’homme, occupé… – Le texte

XXIV


Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin,
Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin,
Se réveille, l’esprit rempli de rêverie,
Et dès l’aube du jour se met à lire et prie !
À mesure qu’il lit, le jour vient lentement
Et se fait dans son âme ainsi qu’au firmament.
Il voit distinctement, à cette clarté blême,
Des choses dans sa chambre et d’autres en lui-même ;
Tout dort dans la maison ; il est seul, il le croit ;
Et cependant, fermant leur bouche de leur doigt,
Derrière lui, tandis que l’extase l’enivre,
Les anges souriants se penchent sur son livre.

Paris, septembre 1842.

Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente l'ombre d'un ange au-dessus de la terre.

X. Pendant que le marin…

Pendant que le marin… – Les références

Les contemplationsLivre quatrième : Pauca meae ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor HugoPoésie II, p 407.

Pendant que le marin… – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Pendant que le marin…, un court poème de la partie Pauca meae, des Contemplations, de Victor Hugo.
Il est précédé de IX. Ô souvenirs ! Printemps ! Aurore !… et suivi par XI. On vit, on parle….

Pendant que le marin…

Pendant que le marin… – Le texte

X

Pendant que le marin, qui calcule et qui doute,
Demande son chemin aux constellations ;
Pendant que le berger, l’œil plein de visions,
Cherche au milieu des bois son étoile et sa route ;
Pendant que l’astronome, inondé de rayons,

Pèse un globe à travers des millions de lieues,
Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur.
Mais que ce saphir sombre est un abîme obscur !
On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues
Des anges frissonnants qui glissent dans l’azur.

Avril 1847.

Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente un ciel nébuleux dans lequel on aperçoit une tornade. Sur la droite, les tours d'un château...

XII. Aux anges qui nous voient

Aux anges qui nous voient – Les références

Les contemplationsLivre sixième : Au bord de l’infini ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor HugoPoésie II, p 500.

Aux anges qui nous voient – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Aux anges qui nous voient, un poème du Livre sixième – Au bord de l’infini, des Contemplations, de Victor Hugo.

Aux anges qui nous voient

Aux anges qui nous voient – Le texte

XII
Aux anges qui nous voient


— Passant, qu’es-tu ? je te connais.
Mais, étant spectre, ombre et nuage,
Tu n’as plus de sexe ni d’âge.
— Je suis ta mère, et je venais !

— Et toi dont l’aile hésite et brille,
Dont l’œil est noyé de douceur,
Qu’es-tu, passant ? — Je suis ta sœur.
— Et toi, qu’es-tu ? — Je suis ta fille.

— Et toi, qu’es-tu, passant ? — Je suis
Celle à qui tu disais : « Je t’aime ! »
— Et toi ? — Je suis ton âme même. —
Oh ! cachez-moi, profondes nuits !

Juin 1855