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Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit…

Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit… – Les références

Dernière Gerbe ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie IV, p 817.

Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit… – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit…, un poème du recueil posthume Dernière Gerbe, de Victor Hugo.

Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit…


Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit… – Le texte

VIII


Je m’arrêtai. C’était un ravin très étroit
Avec des toits au fond sur qui le lierre croît.
Tu sais, j’aime beaucoup ces choses : une ferme
Où se meut tout un monde et qu’un vieux mur enferme,
Des vaches dans un pré, l’herbe haute, un ruisseau,
Un dogue sérieux allongeant le museau,
Des enfants dans du pain mordant à pleines joues,
Des poules ; me voilà content. De vieilles roues
Dans un coin. Qu’un bouvier siffle et qu’un arbre au vent
Tremble, et je reste là jusqu’à la nuit, rêvant.
Une eau vive courait, et des fleurs sur la berge
Brillaient, et je disais : – Si c’était une auberge,
Comme j’y logerais ! comme j’y mangerais
Du pain bis, de la soupe aux choux, et des œufs frais !
Dans cette basse-cour quelles charmantes fêtes !
Comme je passerais mes jours avec ces bêtes !
Comme je me ferais de Suzon Atala !
Comme je causerais avec ce gros chien-là !