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Ce détail d'un dessin de Victor Hugo représente le décolleté, et un sein nu, d'une femme dont on ne voit pas la "main colère".

VI. Quand les guignes furent mangées…

Quand les guignes furent mangées… – Les références

Les Chansons des rues et des boisLivre premier : JeunesseI. Floréal ;
Collection Bouquins, Robert Laffont, Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie II, p 853.

Quand les guignes furent mangées… – L’enregistrement

Je vous invite à écouter Quand les guignes furent mangées…, un poème du Livre premier : Jeunesse, I. Floréal, du recueil Les Chansons des rues et des bois, de Victor Hugo.
Il est précédé par V. Interruption à une lecture de Platon et suivi de VII. Genio Libri, non encore enregistré sur ce site.

Quand les guignes furent mangées…


Quand les guignes furent mangées… – Le texte

VI


Quand les guignes furent mangées,
Elle s’écria tout à coup :
— J’aimerais bien mieux des dragées.
Est-il ennuyeux, ton Saint-Cloud !

On a grand soif ; au lieu de boire,
On mange des cerises ; voi,
C’est joli, j’ai la bouche noire
Et j’ai les doigts bleus ; laisse-moi. —

Elle disait cent autres choses,
Et sa douce main me battait.
Ô mois de juin ! rayons et roses !
L’azur chante et l’ombre se tait.

J’essuyai, sans trop lui déplaire,
Tout en la laissant m’accuser,
Avec des fleurs sa main colère,
Et sa bouche avec un baiser.